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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 18:57
Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)

L’aventure commence au mois de septembre 2017 à Belle-Ile : Juju au coin d’un chemin entre deux balises me demande si une petite balade en Suède au mois d’août 2018 me branche. Le thème de la balade est très aquatique (kayak, packraft, swimrun, VTT, Trail etc…) et l’objectif est de rejoindre Turku (Finlande) en partant de Stockholm.

Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)

Évidemment je dis « OUI !!! » et l’équipe est montée :

Juju  Tibo

  Aurélie Vadim

Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)
Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)

Il nous reste juste à gérer la logistique pour être prêts le jour J au départ de la course,  le 12 août 2018 à 12 h en haut d’un hôtel de Stockholm  pour une descente en rappel :

Tibo 4ième en partant de la gauche

Nous sommes fin prêts et nous nous retrouvons le vendredi 10/08 à 8h à Charles de Gaulle avec notre matos.

Juju et Tibo sont déjà repérés par les badauds avec nos jolies caisses. On a chacun environ 52 kilos de bricoles en tout genre (VTT, Baudrier, pagaies, gilet, combinaison, fraises tagadas, nouilles chinoises, packraft, saucissons etc…).

 

Arrivée à l’aéroport au nord de Stockholm, nous devons nous séparer pour prendre les navettes direction le centre ville car on prend trop de place… Oulala il va falloir descendre au bon endroit. Avec Tibo, on essaye de déchiffrer la carte du trajet du bus (début de l’orientation !) et Ouf on se retrouve tous les 4 avec nos 208 kilos sur le trottoir à environ 1 km de l’hôtel. On fait comment ???

Top idée d’Aurélie,  si on allait chercher des chariots à l’hôtel. Elle reste garder le bazar et les gars filent à la recherche des chariots sans trop de conviction… On arrive devant un hôtel 4 étoiles et on commence à rencontrer l’orga. On se rend compte très rapidement que c’est du haut niveau et au petit soin avec les coureurs.

On a trouvé l’objectif cherché :

Retour à l’hôtel et après quelques démarches administratives en tout genre, on nous donne les clés de nos deux chambres et là on continue à en prendre plein les yeux. On va pouvoir passer deux bonnes et grosses nuits dans des lits kingsize , que du bonheur. En plus on aura droit au buffet à volonté  matin, midi et soir de l’hôtel : un vrai carnage en prévision de la semaine à venir.

Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)

Il faut aussi préparer la course en autonomie totale avec l’aide du road-book qui nous annonce le programme des festivités. Quelques sections nous interpellent : 84 km de swimrun , 230 km de VTT, 78 km de packraft … Il ne faut surtout pas se tromper dans les divers sacs que nous allons retrouver de temps en temps à la fin des différentes sections. On a droit à 3 sacs A,B et C plus 1 sac kayak , 1 sac packraft et nos 4 caisses VTTs.

Par exemple, il ne faut pas se tromper sur « Où on met les combinaisons, lunettes de natation, sacs étanches ? » pour la section swimrun…sinon glagla ! Après moult vérifications sur le matos de Juju :), matos OK.

Puis une dernière séance de natation synchronisée, on est fin prêt !

Les choses vont pouvoir commencer, on a RDV dimanche matin à 8 h pour être mis en quarantaine (pas de tel, pas d’internet, pas de GPS) pendant 4 h pour découvrir le parcours décliné en une soixantaine de cartes. Un travail collectif et efficace nous permet de finir en 3 h tout en continuant à dévaliser le buffet petit dej de l’hôtel. On remarque au passage quelques passages exotiques comme durant le swimrun une dizaine de traversée natation allant de 100 m à 500 m…

Direction le haut de l’hôtel pour le départ, PAN c’est parti avec Tibo qui commence la descente en rappel. Je passe en troisième position après Aurélie, on vérifie qu’on est bien arrimé pour ne pas se retrouver en bas trop rapidement. Juju arrive et on se lance dans Stockholm dans une CO de 7 km avec une carte  du XVII ième siècle. Aucun problème, ça court dans tous les sens au milieu des passants pour récupérer nos packrafts.

Au fait c’est quoi ? La réponse :

En clair, des kayaks gonflables d’une masse  de 5 kg que l’on balade avec nous sur notre dos ou on se met dedans pour ramer ! Nickel pour traverser un archipel d’iles.

Pour la suite de l’aventure en détail, je vous conseille le CR de Tibo à l’adresse suivante : http://petitssuissesnormands.jeblog.fr/

Quelques anecdotes personnelles et collectives :

Section 4 : Une balade en VTT de 250 km en étant 20 h les fesses sur la selle avec quelques pauses pour attendre les bacs ou déguster des wraps végétariens se fait bien finalement. En cours de route, une traversée avec deux matelas gonflables, ne voulant pas mouiller mes affaires : tout nu et à l’eau pour pousser le matelas avec les VTTs dessus… euh finalement deux heures plus tard il s’est mis à pleuvoir. Le seul moment de pluie du raid : YES !

 

Voici le type d’objet que nous cherchons tout au long de notre périple :

 

Une fin sympathique et prématurée (arrêt 8 km avant la fin de la section) devant une pizzéria, ça va changer des pates de fruit et des cahuets.

Section 6 : Une serviette microfibre me sauve la mise !

Suite à un petit incident de course, trop de houle donc la section 5 kayak a été annulée et le directeur de course nous a mis dans un ferry direction l’archipel des Alands à traverser.

On va commencer par une section de 84 km de swimrun donc on part pour encore 20 h environ en autonomie. Il va falloir réfléchir entre le matos de natation, des affaires sèches, la bouffe et l’eau à transporter dans 3 sacs étanches (notre choix).

Nous sommes prêts : retop départ avec plusieurs équipes à 18h. Ca part dans tous les sens en courant,  on fait le choix d’y aller en marchant en suivant notre Juju avec sa carte. Après 2h de marche et une balise en poche on arrive à notre première traversée de 500 m au coucher de soleil : c’est magnifique. Préparation sereine et plouf en avant  les petits canards, arrivés en face on a tous la banane on continue en combinaison avec une coupe de 10 min  pour replouf mais beaucoup plus court et on a même pied : Youpi !

On se dirige vers le nord d’une ile en marchant et la nuit tombe : pas une habitation pas un bateau, seulement 4 raideurs (nous)  qui arrivent à leur deuxième balise euh non pas tout à fait on rejoint l’équipe de Pacaraid qui est en train de se préparer pour la traversée suivante : 500m en pleine nuit avec des étoiles filantes comme compagnie.

Qu’avons-nous devant nous ? Du noir avec au loin un horizon où l’on distingue le haut des arbres sur les iles en face. Il faut choisir la bonne ile donc azimut et pas d’erreur puis on choisit dans les arbres un qui est remarquable : « Tout le monde est d’accord, celui qui est légèrement en pointe à droite du bosquet ? » Oui OK donc maintenant plouf sans perdre de vue le fameux arbre remarquable.

8 lucioles (4 Pacaraids et nous 4) clignotantes nagent dans ce noir …Avec Romain on est devant, à miparcours je commence à avoir un peu froid donc ça cogite «  si j’ai une crampe, si l’hypothermie me guette etc… qu’est ce que je fais ? et bien rien donc pas le choix il faut continuer à nager !!! »

J’arrive en face avec Romain et là GLAGLAGLA je suis frigorifié, pas terrible pour la suite de la nuit qui nous attend avec encore 5 ou 6 traversées. TILT, j’ai mis une microfibre dans mon sac étanche que je sors immédiatement de mon sac, je me sèche puis j’enfile un vêtement sec  c’est bon je suis au chaud.

J’ai mon protocole pour les autres traversées mais attention il faut que la microfibre soit toujours bien au sec dans le sac étanche : vous pouvez me faire confiance j’en ai pris le plus grand soin sinon pas bien.

 

Tous les 4 à la fin de notre nuit swimrun :

On finit cette section de jour sous le soleil dans des paysages magnifiques et avec quelques petites pauses en tout genre :

  • Aurélie veut faire dodo, on lui trouve un abri de jardin . On enlève la tondeuse et là voilà au chaud pour grosse sieste d’un quart d’heure.

  • On a chaud, on veut de l’eau fraîche sans micropure dedans. On trouve un ancien qui bricole dans son jardin qui nous offre son tuyau d’arrosage avec le sourire et nous on est aux anges.

Et oui c’est trop beau :

Section 8 : 40 km de bonheur dans un désert aquatique avec des cailloux partout.

Après un trek sympathique avec nos nouveaux amis de Pacaraid (il va falloir aller les voir dans leur Sud), nous arrivons au petit matin, à une transition où il est prévu abri et eau chaude ; du grand luxe 4 étoiles pour nous à ce moment de notre balade. Sniff raté pas d’abri, pas d’eau chaude que fait-on ? on enchaine sans faire un gros break ou on se pose quand même… après discussions on décide de repartir aussitôt mais attention : le kayak en raid c’est comme l’autoroute, on peut rapidement faire dodo, on pique du nez, on met des coups de pagaies dans l’air HIHIHI.

Je suis le barreur de Juju l’orienteur, il me dit « tu vois le caillou au milieu des autres cailloux mais celui-là il n’est pas pareil ! Et bien tu vas droit dessus ». « OK Juju je te fais confiance ». Devant moi, je ne vois qu’une seule ile à l’horizon mais non il y en a plusieurs dizaines différentes (certaines de 10m² jusqu’à plusieurs …. m²) qui se forment au fur et à mesure qu’on avance.

Et comme prévu un coup de fatigue au bout d’1h de kayak arrive, on l’avait dit… allez pas grave on fait une micro sieste de 10 min sur un caillou au soleil à côté d’une balise. Pendant ce temps, la team Suédoise  Puppy Adventure Team accoste pour pointer la balise.  Ce sont des swimrunners de compet , ils ont fait 2ième à l’Otillo, on fera toute la section à se croiser, à échanger quelques paroles et sourires c’est ça l’esprit aventure : chacun avance et respecte l’autre.

 

Jusqu’à 15h on se régale dans ce décor :

Section 9 : Packraft de nuit ou non ?

Fin du kayak, réunion au sommet, Juju est catégorique pas d’avancée en Packraft de nuit sur une grande portion de rame : trop risqué ! 100% d’accord avec lui donc on décide d’avancer jusqu’à la tombée de la nuit puis s’arrêter dormir sur un ilot pour repartir à la première heure.

Choix entériné, il faut se préparer pour une belle balade de 28 h environ à faire des sauts de puce d’iles en iles.

On décide de se prendre 1 h de pause avant de repartir, histoire de tout faire sécher et bien se requinquer :

Après 4 soupes chinoises avalées, me voilà fin prêt ainsi que le reste de la team :

La décision prise est accomplie, vers 21 h on choisit notre ilot (on avait le choix) et on s’installe pour la nuit.

Tibo prend le premier quart ? Le machin vert à ses pieds c’est moi dans mon duvet :

Réveil à 4 h  après une bonne nuit de 5h-6h, ça retape. Par contre pour les personnes (famille – ami) qui sont derrière leur écran ils se demandent ce qu’on fait car notre « tracker » (objet qui permet de nous suivre sur le web) n’a pas bougé.

Le soleil est au RDV et le vent aussi : Yes il est orienté plutôt sud et on va vers le nord. On décide alors de faire un maximum en packraft sur l’eau plutôt qu’à pied (les miens commencent à me chatouiller) sur les iles.

J’étais septique sur la glisse des packrafts et bien bonne surprise : ça avance !

On finit notre section vers 19h. A notre arrivée on voit nos amis de Pacaraid et d’Adéorun qui nous ont doublé durant notre longue nuit. On décide de prendre une heure pour se préparer à nos derniers 90 km de raid en VTT que nous allons faire de nuit !

 

Sections 10 et 11 : La FIN !

Tout est prêt et PAN les jambes sont là, on peut envoyer la purée avec Tibo à la manette en orientation (Juju peut enfin laisser tomber les cartes). Aucun Pb, l’arrivée est proche mais une des dernières balises est de l’autre côté d’un petit barrage.

On hésite à faire le tour et puis y en a marre, je traverse le barrage méthode poutre de gym avec un VTT en plus à bout de bras. Le reste de la team laisse leur VTT et me suit : bing on tape la balise et chemin inverse avec mon VTT sur l’épaule pour deuxième traversée de poutre.

On arrive à Turku où nous attendent deux organisateurs dans un parc : c’est fini ??  non il nous reste une dernière petite CO avec 4 balises à pointer. Histoire de visiter Turku. Un conseil : allez d’abord à Stockholm et si vraiment vous avez le temps faites un saut  à Turku :) !!

 

Voilà l’arche d’arrivée vendredi 17 août vers 7h après environ 600 km en 113 h de course et environ 9 h de sommeil. Purée on est content et fier d’avoir réussi à rester en FULL RACE !!!

 

Pour la fin de l’aventure, on nous a amené à l’hôtel où on nous annonce petit dej avec buffet à volonté. De grands sourires sur nos visages, une bonne douche et GO on va tout éclater :

On enchaine avec une petite sieste récupératrice de 4 h puis  on file faire sécher et ranger notre bazar de course tout en se réhydratant et en regardant les autres équipes arriver.

Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)Un gars du SLRA au NIAR (Nordic Islands Adventure Race)

Après un samedi à se balader dans Turku et  regarder des fadas courir un marathon, on se dirige à 18h vers notre paquebot de croisière pour retourner à Stockholm. Encore le grand jeu de sortie, salon réservé avec coupe de champagne pour la remise des prix.

Suivi d’encore un buffet à volonté où on se débrouille pas trop mal pour finir dans une cabine réservée pour chaque équipe. UN GRAND MERCI aux organisateurs : c’est du TOP NIVEAU !

 

Pour conclure, de mon côté beaucoup de satisfactions :

  • Après une vingtaine d’année à pratiquer le raid multisport et à avoir participé à plein de formats possibles, j’ai pu tester le modèle ARWS.

  • Nous avons réussi à rester en FULL RACE et à franchir la ligne. Ce n’est pas toujours gagné…

  • La section swimrun avec mon shorty de printemps : pas la bonne option mais Vive la microfibre !

  • Avoir à nouveau pu partager ces moments intenses avec Juju après la Russie et avec Tibo pour la troisième fois : c’est facile et top de vivre ces aventures avec vous les gars.

Merci à nos partenaires privés et clubs (les Petits Suisses Normands et Sud Loire Raid Aventure) de nous avoir aidés à boucler notre budget, à la famille qui nous laisse partir vivre nos folies, aux amis qui nous soutiennent par leur message.

Vadim Sud Loire Raid Aventure

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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 19:08
3 jours, 3 saisons, 3 copains …

3 jours, 3 saisons, 3 copains …

Après 1 an de préparation 4 raids de qualification nous y voilà, du 14 au 16 juillet, la finale du 1er championnat de FRANCE de raid à CHAMROUSSE (38). Un raid organisé par les chauds patates, c’est assurément un raid MONSTRUEUX… Il a tenu toutes ses promesses…

Prologues (l’hiver)

L’AVENTURE DAUPHINOISE

Vous avez dit prologue ? Moi j’appelle ça une étape, 24 kms 1500 m de dénivelé 4h de course… Vous appelez ça comment vous ???

Trail’O : départ des équipes toutes les minutes, nous partons sous le grésil, puis sous la neige, l’orientation est exigeante, certaines équipes nous double plusieurs fois (lol), et nous fait passer une grotte un lac, un col puis retour à la station pour récupérer nos VTT, mais avant cela nous avons le droit à une superbe chute de Rom bien calé dans l’ornière. Nous partons alors pour une transition VTT et une grosse descente technique… AIE crevaison de Ben,son pneu arrière tout neuf est déchiré… Changement puis c’est reparti. Arrivée à la CO, 30 min max temps limité, aucune équipe ne prendra toutes les balises, place à la stratégie… Il nous reste plus qu’à remonter à la station en VTT… On se dit que le raid de montagne ça pique et surtout ça va piquer…

Etape 1 (le printemps)

L’AVENTURE DAUPHINOISE

Départ en bus à 3h30 direction le lac Monteynard, le canoë lancera la 1ère étape, 2 dans le bateau 1 à pied les balises doivent être validées par au moins 2 équipiers, place à la stratégie… Sous un fort vent de nord on prend 4 balises sur 6. Direction ensuite le Sénépie et son ascension 1400m D+, le vent du nord souffle dur sur l’aiguille des rafales jusqu’à 80/90 km/h…. On termine cette section en traversant les alpages et les troupeaux.

On chevauche de nouveau les VTT pour une grosse section en 2 étapes, la 1ère de 5 kms 200m D+ nous amène au tir à l’arc, la seconde de 20km 500m D+ nous amène à untrail O avec atelier corde. Pour rejoindre le tir à l’arc les descentes techniques s’enchainent Dam est à 2 doigts de nous faire une belle sortie de route en lisant la carte… Arrivée à la section trail il est 16h… Une pause s’impose. On se laisse 30 min de récup… Heureusement Y’a Ben qui veille et réveille Dam et Rom d’un ‘Bon les gars on y va…x2’ Les organismes ayant déjà bien souffert on décide de shunter l’épreuve (10kms 700D+) et de repartir en vélo pour rejoindre le bivouac. Encore quelques balises à attraper et c’est terminé pour la 1ère étape…

Bivouac

On récupère toutes nos affaires, toutes ??? Heu non il manque notre toile de tente, moment de doute… On l’a bien prise ? Oui enfin je crois ??? C’est celle la ? Non c’est pas le bon numéro d’équipe… et bien si c’est bien celle la une autre équipe avait changé les numéros...

Les pates avalées, le campement installé, Rom, malade depuis le matin, nous annonce qu’il ne repartira pas demain… on lui répond on verra bien demain (on compte sur lui !!!).

Aux vues du grand nombre d’abandon et de la difficulté de la journée, l’organisation décide d’annuler la section trail’o de la 2ème étape. Déception nous devions monter à un col à 2800 et gravir le TAILLEFER… Dommage.

Etape 2 (l’été)

L’AVENTURE DAUPHINOISE

Rom est de retour avec le soleil… Il est costaud ce Rom et nous restons donc dans la course !!! C’est parti pour près de 40kms de VTT et 1700 m D+. Nous attaquons une descente très technique… Les disques sont aux rouges les bras tétanisés nous avons une pensée pour Ophélie et Sylvie (pas pour les mêmes raisons évidement…), puis c’est la longue, longue ascension vers CHAMROUSSE. Après plus de 3h d’ascension nous posons les VTT dans le parc à vélos, nous n’y toucherons plus… OUF. Le trail’O couloir de 10 kms nous amène aux télécabines pour monter à l’atelier corde. Impec pour la 1ère balise, la 2ème est imprécise, nous sommes 3équipes et personnes ne trouve, on shunte idem pour la 3ème on shunte aussi… (Comme beaucoup d’équipe) Nous attaquons donc une superbe via ferata avec quelques passages techniques dans le vide qui donneront quelques frayeurs à Dam, et terminons par un rappel vertigineux. Nous reprenons les cartes pour une dernière CO magnifique descendant jusqu’à l’arrivée aux travers de forêts, lacs de montagne,…

L’arrivée est là on la voit, il ne reste que 3 balises en ordre imposé, et c’est la dernière CO shows. Le principe est simple un petit labyrinthe avec de bonnes et de mauvaises balises, une carte en miroir le tout en mémo… Petit moment ludique avant un grand moment d’émotion : LE PASSAGE DE LA LIGNE D’ARRIVEE.

1 an de prépa, 4 raids de qualification, 180kms, 7000m D+ et voilà l’aventure dauphinoise qui se termine… Nous avons vraiment vécu quelque chose de particulier, d’hors normes, et une seule envie… ENCORE

Merci aux copains du club pour le prêt de matériel, à Vadim pour ces entrainements et précieux conseils, à notre partenaire financier la maison de l’étancheur.

Rendez vous l’an prochain…

L’AVENTURE DAUPHINOISE

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L’AVENTURE DAUPHINOISEL’AVENTURE DAUPHINOISE

BENOIT DAMIEN ROMUALD

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 22:20

Epreuve 1 : Course nature de 10 km, départ 9h00

Epreuve 2 : Course nature de 24 km, départ 9h30

Un lot pour chaque participants

Un lot pour tous les finishers

Une consigne est disponible pour les sacs des coureurs à l’arrivée.

MUSCA'DAY TRAIL
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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 19:09

Au cours du mois de janvier 2015, je reçois un mail des Petits Suisses Normands (Sophie, Fred et Tibo) me proposant de participer à une manche de l’AR-Euroseries :

The Beast of Ballyhoura (28 July - 3 August) un raid de 72 h en Irlande par équipe de 4 dont une fille (pour nous ce sera l’inusable Sophie aussi bien dans son débit de parolesss que dans son endurance physique : CHAPEAU).

Je réfléchis 30 secondes, histoire de mettre au courant les copines et copains du SLRA si ça les branche aussi ce genre d’aventure, et je dis : GO c’est reparti pour un jouli challenge.

Mais Fred étant pris par d’autres balades est contraint de ne pas venir avec nous, je pense aussitôt à Willy d’Azimut 72 avec qui j’avais fait l’Aveyronnaise en 2013 (60h) : un coéquipier qui a toujours la banane (même pas sèchée) et qui est capable de vous sortir une belle connerie même quand tout va mal : c’est bon pour le moral ce profil !).

La proposition est validée par Sophie et Tibo : Yes l’équipe est faite… Maintenant ce n’est plus qu’une histoire de matos, organisation voyage, prépa physique, un peu de sous et de la bonne humeur pour mener à bien cette aventure…

Balade Irlandaise du 26/07 au 5/08 en compagnie de Sophie, Tibo et Willy

Je vous laisse découvrir notre aventure grâce au CR de Tibo :

http://petitssuissesnormands.jeblog.fr/

 

Un petit mot sur notre jeune capitaine Tibo : il a assuré l’ensemble de l’orientation durant les 68h avec toujours rigueur et précision. Quand il avait un doute (rarement), on se concertait pour valider ou changer l’option ce qui est TOP pour la confiance générale de l’équipe.

Un vrai Sherpa a transporté des litres et des litres d’eau qu’on n’a parfois même pas réussi à finir, à la différence des bières dans les pubs lors de la récup !! Evidemment, une condition et une endurance physique qui lui permet de repartir dans ce genre d’aventure : BRAVO !!!

 

Merci à mes coéquipiers de m’avoir fait confiance pour la logistique et la gestion de la course (un petit regret : on aurait peut-être du se diriger vers les balises 40 et 41 après le jardinage généralisé de la 39 mais en toute honnêteté je ne pensais pas que l’équipe avait autant de capacités d’endurance physique à ce moment là…).

Merci à  Marion qui a donné des nouvelles sur le site d’EndorphinMag à tous les gens qui nous ont suivis derrière leur écran (amies, amis, Chloé, Clément et Agnès).

 

Vadim prêt à repartir pour d’autres aventures…

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26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 23:37
Raid des Dentelles 2015

Avant :

Départ le vendredi matin sous le soleil direction la région d’Avignon-Carpentras, et plus précisément ………..au pied du Mont Ventoux.

Mais on fait le voyage en 2 temps avec un arrêt environ au milieu du trajet dans le Cantal dans ma famille.

Après quelques achats locaux (andouillettes, et aligots) nous faisons une bonne nuit dans un vrai lit.

Décollage, le lendemain matin pour le reste du trajet. Mais là le temps n’est plus du tout pareil et semble très nuageux au fur et à mesure que nous descendons.

On regarde la météo : des orages sont prévus, aie en montagne les orages c’est pas cool du tout.

Arrivée sur place vers 11h30 pour un départ vers 15h.

Il n’y a pas forcément beaucoup d’équipes au départ du raid élite mais y a du gros niveau : que des équipes expérimentées

Raid des Dentelles 2015

Pendant :

JOUR 1

1- CO urbaine= pas de souci c’est juste fait pour étirer le peloton

2- CO trail montagne = là ça commence déjà à piquer, à peine sorti du bled que ça monte doucement vers les contreforts des gorges de …………..

Faut se mettre dans la carte et apprivoiser le terrain et ses spécificités, et là on commence à jardiner grave sur la 1e balise dans une zone où la végétation est bien pénétrable que la carte le laisse penser (on en tiendra compte pour la suite).

Après ça, on enchaine plutôt pas mal, mais on commence à laisser 1-2 balises très éloignées pour pas se mettre en difficulté pour les portes horaires à venir.

3- VTTo= Sylvie revit de monter sur le vélo (et moi aussi) mais on déchante vite car sur le vélo on y est pas beaucoup vu les particularités du terrain : dès que ça monte sec faut pousser car y a que des cailloux au sol et y a donc pas d’adhérence.

Du coup c’est long et en plus on fait un choix pas du tout judicieux en décidant d’aller chercher à pied une balise en hauteur plutôt que de la prendre par le haut en vtt.

Sylvie n'en eut plus de pousser le vélo (je l'aide) mais « ça c'est pas du vtt si tu peux pas pédaler ! »

Mais on est pas si mal, on est à la lutte avec plusieurs équipes notamment mixtes comme nous.

La nuit commence à tomber...

4- CO montagne de nuit : on décide d’enchainer vite pour repartir avec d’autres équipes pour cette CO de nuit.

C’est un bon choix car cette CO s’avère très technique avec du dénivelé, de la végétation peu franchissable et une petite échelle. Bref c'est technique et précis,

Du coup, on suit sur la carte mais on filoche derrière une équipe.

On prend 3-4 balises, puis on se retrouve avec un gros peloton de jardiniers en pleine nuit dans la végétation !

La balise est pas loin mais le point d'attaque délicat à repérer.

Tout le monde perd du temps.

Du coup, on file vers la zone de transition afin d’être dans les temps pour la barrière horaire et enchainer avec le R+B.

5-R+B

Au regard de la valeur des balises de la CO nocturne et de celle des balises en R+B, on aurait mieux fait de schunter la CO, trop tard c’est fait.

On prend 4 balises mais on ne peut en prendre les optionnelles.

Retour en zone de transition pour départ de la dernière portion : VTT.

6- VTT

La nuit est bien noire mais avec un bon éclairage, on s'en sort pas mal et suivons notre petit bonhomme de chemin dans la forêt au milieu de la montagne,

Mais nous nous retrouvons tout à coup sur un GR que plusieurs équipes remontant à pied : « c'est pas par là y a erreur ! Faut faire demi-tour ».

J'étais pourtant assez sûr de moi, mais du coup on fait demi-tour.

On se retrouve à une dizaine d'équipes, on tergiverses, on hésite, on se sépare, on essaie un autre chemin,....

Il fait bien nuit, il est plus de 23h, on commence à avoir faim et en avoir marre.

Bref après avoir perdu 30 à 45 min, on se retrouve seul sur ce même chemin où nous avions fait demi-tour il y a 45 min.

Cette fois, je suis sûr on est pas loin de l'arrivée, ça descend, on file, on file.

Mais d'un seul coup après 10- min de descente, je me dis que le GR indiqué sur la carte sur lequel on est censé être, il est pas matérialisé sur le terrain.

Aie, je me dis que j'ai peut être zappé un petit chemin sur le coté dans la précipitation de la descente.

On continue à descendre mais j’hésite de plus en plus.

Je me dis que s’il faut remonter on est mal.

Sylvie me demande si c’est bon , je répond que oui mais là pour la première fois en raid je crois bien que je suis perdu : j’ai l’impression qu’on est sur un chemin parallèle qui part en hors carte, il fait nuit noire, y a pas une autre équipe, ni une maison, ni une lumière……hola pas bon !

Mais d’un seul coup en continuant à descendre, on entend le bruit d’un ruisseau : c’est bon on est bien où je pensais mais c’était juste plus long que je pensais, ouf je respire !

D’autant plus qu’on est qu’à 1km de l’arrivée

On arrive à minuit, la soupe chaude nous attend, reste à monter la tente, manger puis dormir.

Raid des Dentelles 2015

JOUR 2

1-VTT de nuit – suivi d’itinéraire

Après s’être couché à 1h00 on est réveillés à 4h00pour un départ à 5h00.

On part en peloton en VTT, mais la fatigue et une belle cote au bout de quelques kilomètres finissent d’étaler les troupes.

On est avec plusieurs équipes mixtes, on est pas si mal.

2-VTTO au score

Puis le jour se lève quand on arrive au pied du Mont Ventoux.

Même si on le voit pas vraiment car on est en forêt, le lever de soleil est sympa mais il fait pas chaud, on s’habille plus chaudement.

Au regard des nombreuses options possibles, et du dénivelé, on décide de faire notre trace et on file seul de notre coté.

On opte pour une stratégie prudente afin de rallier la dernière partie (CO en haut du Ventoux) avant la barrière horaire.

Du coup, on laisse plusieurs balises volontairement, on trace au plus court, mais de toute façon ça monte sec même si c’est plus roulant.

Enfin, jusqu’à la montée vers le chalet Reynard où là c’est un gros pétard pendant un long moment, et puis la pluie arrive !

3-CO au score

On est dans les temps, on peut partir sur la CO au score.

Le terrain de jeu est extraordinaire : les crêtes et le Mont Ventoux !

Sauf que problème, plus on monte plus il fait froid, plus il pleut et plus y a de vent.

Les organisateurs nous préviennent : « en haut c’est avis de tempête ! »

« Faut bien gérer son temps pour prendre un max de balises et revenir avant 12h »

Mais nous notre objectif est un peu différent : on part pour prendre des balises mais surtout pour aller tout en haut, au sommet du Ventoux !

Au regard du délai imparti on doit pouvoir monter et revenir à temps.

On part piano en prenant le chemin le plus simple et qui monte le plus régulièrement.

Au passage on ramasse plusieurs balises même si on sait que notre option nous en fait perdre beaucoup.

Ca monte mais à un moment ça commence à monter vraiment !

Le brouillard commence à être dense, on voit à peine le sommet.

C’est long, je suis attentif au chrono durant toute la montée, on doit pouvoir le faire dans les temps mais ça va être tendu !

Ouf on arrive en haut du Ventoux.

En effet, c’est la tempête : visibilité moins de 50m, vent à plus de 120km/h (dixit les organisateurs), température ressentie 5 degrés je dirais.

Bref des conditions dantesques dans un décor lunaire !

Une petite photo vite fait, et on redescend par la route on zappant diverses balises sur les crêtes.

Ça descend c'est cool et les conditions s'améliorent.

Mais le timing est juste et la descente paraît malgré tout très longue.

Mais c'est bon, on arrive avant la barrière horaire et on repart en vtt.

4- VTT itinéraire

Ça descend, c'est technique et ça va vite , très vite mais on est pas mal.

Sauf qu('on rate un petit chemin mal balisé, on se retrouve à plusieurs équipes et on finit ensemble.

Quasiment jusqu'à la fin où on perd bien 10min juste avant l'arrivée à cause d'un GR vraiment mal cartographié.

Ça y est c'est fini !

On finit en roue libre jusqu'en zone d'arrivée et de bivouac final où nous attendent des merguez des frites et des pâtes à s'en faire péter le ventre.

Raid des Dentelles 2015

Après :

Mais faut pas trainer on est pas d'ici nous.

15h30, on repart direction le Cantal pour une bonne douche et une bonne nuit dans un vrai lit, non sans avoir au préalable attaquer l'aligot local.

On va au lit de bonne heure, à 22h on dort.

Réveil à 8h pour décoller à 9h direction Nantes.

Bilan :

Superbe raid dans un décor extraordinaire.

Gros niveau des équipes présentes (peu nombreuses mais balaises et expérimentées)

Magnifiques souvenirs pour toute une vie

« On était mieux là qu'à rester chez nous dans le canapé ! »

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 21:15
Les TEMPLIERS

Pour le vingtième anniversaire de ce Trail Origin et pour ma deuxième participation, je me présentais en pleine forme, bien que je m’étais dit il y a deux ans : c'est réellement trop dur et je ne recommencerai pas...

Que voulez-vous, la nature de l'homme est ainsi faite, il occulte les mauvais moments pour ne garder que les bons. Et puis, il y a l'effet de groupe qui nous pousse à faire des choses que nous n'aurons pas fait seul.

Tout cela pour dire que je me sentais en accord avec ma tête et mon corps pour me lancer une seconde fois dans cette belle aventure en compagnie d'une bande de potes, encore plus importante, et c'était chouette !

Refaire une seconde fois une épreuve et tout de même un plus.

Je savais les erreurs que j'avais commises et j'avais encore en tête certains points de repères de difficulté qui permettent d'appréhender plus secrètement l'effort.

Je prenais donc le départ avec Fredo et Petit Cyril.

Rapidement chacun pris son propre rythme et avant d'attaquer la première difficulté, je rencontrais plusieurs personnes du SLRA flanquées de notre superbe maillot.

Dans la première côté je rencontrais Mel. Après deux-trois “je te double, tu me doubles, dignes des plus beaux départs en vacances d'été”, nous avons dans un commun accord réglé notre régulateur sur la même allure.

Et nous sommes partis ainsi pour une longue virée de quelques dizaines de kilomètres.

1er ravito : tout se passe bien, nous attaquons la seconde bosse sur un bon rythme de marche. Malheureusement, trop rapidement la route se réduit et nous sommes pris par le trafic. Étant d'un calme légendaire en voiture comme en course, j'en profite pour faire un peu la discussion avec Mel et Sylvie qui nous a rejoint dans cette ascension.

Et puis, je me dis les vacances sont au bout de la route donc, prends ton mal en patience. Et, comme dirait l'autre, rien ne sert de courir, il faut partir à point...

Bon ! les conseils n'engagent que ceux qui les donnent, je dis à Mel et Sylvie : ”accrochez-vous, je prends l'itinéraire bis”.

Et, nous voilà, à reprendre notre rythme de marche pour terminer cette ascension.

Je transmets les 2-3 ficelles que m'ont données mes formateurs de RAID (VAD et ROM,) "tu marches d'un bon rythme dans les côtes, et si la pente est plus douce ou si elle descend il faut que tu relances et que tu cours”.

J'en profite également pour communiquer l'adage de Jérôme : « Il faut boire ! » :)

Le second ravito arrive relativement bien : « Tiens, nous arrivons dans l'autre sens, par rapport à il y a 2 ans… ».

Je suis heureux de voir grand Phil, nous échangeons quelques mots je refais le plein, cette année bizarrement, je n’ai pas envie de soupe chaude. Comme souvent, j'essaie de trouver le bon compromis entre faire un bon ravito et stagné trop longtemps. Il faut dire que c'est sympa, il y a du monde de la musique, tout est propice pour se faire envouter pas ce chant de sirènes.

Je fais le point avec Mel, pour savoir si elle est prête pour repartir sur la troisième portion.

Les kilomètres s'enchaînent sans trop de mal, pour rejoindre Pierrefiche.

Un instant magique lorsque nous traversons le village au point d'eau à Sainte Marguerite et nous rencontrons sur le pont nos supporters. Ça fait chaud, au cœur ! Allez tranquilles, il ne faut pas être en sur régime.

Je n'ai pas fait le plein d'eau pensant qu'il m'en restait mais également pour ne pas trop m'alourdir.

Erreur..., je n'ai plus d'eau pour rejoindre le prochain ravito qui ne doit pas être trop loin.

Nous marchons toujours d'un bon pas dans les côtes et nous doublons du monde cela fait du bien au moral !

Je profite de Mel pour lui taxer un peu d'eau, bizarre je lui dit que je suis en train de m'asphyxier en voulant prendre de l'eau. Elle me regarde d'un drôle d'œil du style le pauvre garçon il n'a plus de force pour boire !

Ouf ! le troisième ravito est là. Je ne l'aime pas trop, il est en hauteur et il fait trop chaud. Je retrouve Phil et Romain.

En arrivant, j'ai vu Nébila qui repartait. J'ai eu un double sentiment, c'est super elle fait une belle course et mince, je ne suis pas en avance. Dans ma tête, j'ai activé la fonction chrono.

Cette avant-dernière partie était sur un nouveau tracé, donc pas de repère.

Je savais qu'elle allait être plus difficile. Mais, je ne savais pas qu'elle allait être compliquée.

Toujours sur la même envie, je repars sur le chemin, les jambes commencent à être un peu lourdes. Il est difficile de repartir, et en plus Mel se fait une frayeur avec sa poche. Elle, non plus, pensait ne plus avoir d'eau.

Elle sort la poche pour inspecter. Je lui dis de souffler pour voir, si il n'y pas de problème dans l'autre sens.

Puis, elle me regarde en rigolant… elle n'avait pas ouvert le robinet ! Nous rigolons un peu et c'est reparti !

Nous faisons la route avec Phil et Romain. Ils vont plus vite que nous sur le plat mais nous recollons dans les montées.

Et puis, le trafic commence à s'intensifier et il est impossible de doubler facilement. Et personnellement, je commence à être un peu fatigué. Progressivement, nous commençons à nous endormir sur un faux rythme et je ne vois pas le kilomètre avancer et le temps lui, par contre, inexorablement défile.

Nous ne sommes plus dans notre voiture pressés d'arriver en vacances mais bien dans un car de touristes qui font des photos et des commentaires à chaque point de vue. Certes le temps est magnifique, et oui, le paysage est à couper le souffle, mais punaise, pour rester poli, nous n'avançons plus et la route est encore longue.

Enfin, bref oubliez ce que je vous ai dit plus haut, je ne suis pas trop patient et pas très calme, non plus. Et là, j'en ai gros !!!. Et, comme dirait notre vénérable maitre : à quoi cela sert d'avoir un 4 *4 qashqai, si c'est pour rester gentiment à attendre que le feu passe au vert. Donc, oui les dépassements étaient quelque peu cavalier, oui je me suis mis en mode dudule, en bon sanglier des Ardennes que je suis, pour faire une trace dans cette végétation et cette pente inhospitalière. Mais, cela faisait du bien d'avancer, de nouveau, à mon rythme.

Je ne savais pas si mes camarades de courses avaient suivis ou pas….

Je continuais ma course et rattrapais notre guerrière : Nebila. Je l'encourageais, mais ne voulais pas rester dans cette file trop longtemps.

Le chemin s'élargissait au fur et à mesure, Phil et Romain revenaient sur moi. Je leur dis de filer et de ne pas m'attendre. Malheureusement, Mel n'avait pas pu doubler, et j'avais une pensée pour elle, car nous arrivions au second point d'eau avant d'attaquer le redoutable côte de la ferme du Cade.

Nous attaquons l'ascension avec Phil et Grand Cyril. Puis, peu de temps après, avec Fredo.

Allez, courage à tous il faut tenir !

Je suis maintenant derrière Phil, qui est en grande forme, et moi, un peu moins.

Mais, je m'accroche. De chaque côté du chemin, des coureurs sont scotchés ou carrément allongés.

Je suis impressionné par le nombre et l'état d'épuisement.

Et, nous ne sommes pas encore arrivés...

Enfin, la pente se radoucit et nous sentons le dernier ravito avec ces bonnes tranches de pain d'épice au roquefort !!!!

Je ne sais pas pourquoi mais cela me remonte le moral pour attaquer la dernière portion.

Je repars avec Phil, mais j'ai du mal à relancer les cuisses sont fatiguées, étrange non ?

Et Phil file, dans la pente et je le perds de vue.

Et puis, je ne sais pas pourquoi mais je me détends, les jambes reviennent et je commence à me lâcher complètement dans la descente, c'est chouette ces sensations où tu te sens invincible et tu as l'impression d'avancer comme un fou !

En bas de la pente, je suis surpris de voir deux autochtones tout de rouge vêtus.

Mais, c'est bizarre, ils n'applaudissent pas et Phil, toujours, lui leur parle. Je m'approche et je reconnais Ben et Jérôme, pas au mieux de leurs formes. Une tape amicale au passage, et la route repart avec Phil.

Dernier coup de cul et nous arrivons en haut le soleil commence à se coucher (perso : un petit regret, je vais arriver avec la frontale).

Il est très vite oublié car notre fan club a mis le paquet et sincèrement, cela fait chaud au cœur.

Une petite descente et c'est fini, enfin presque il reste encore le passage dans la grotte.

Mais, le finish se passe bien la dernière descente un p'tit virage, j'ai perdu Phil de vue, mais tout le club est là pour nous acclamer. Et, c'est reparti, tu te sens pousser des ailes et tu ne montes pas les marches, tu les sautes.

Bon, heureusement que tu n'as que 10 mètres à faire, car je commençais à avoir la tête qui tourne.

Je suis heureux d'être arrivé et nous nous félicitons avec Phil.

Je rejoins la cocotte SLRA pour accueillir les copains restants sur le parcours.

Contrairement, à notre dernière édition, il fait encore bon et c'est presque agréable d'être dehors.

Les plus courageux avec leurs genoux en vrac Grand Cyril et Gaël, mes deux bouquetins du Causses (Jérôme et Ben).

Je suis heureux de voir les filles, mais surtout Mel avec qui j'ai fait plus de la moitié de la course.

C'est chouette, tout le monde est rentré.

La soirée va être sympa ! Sympa oui, mais dans quel gite ? Et oui, même si ce n'est que trois kilomètres qui nous séparent, nous avons la flemme de les faire.

Go les gars, nous allons dans le gites des filles ;). Et Jérôme, c'est moi qui conduit et tant pis pour la feuille Eco de la Renault ;)

Mike

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 19:56
TEMPLIERS 2014 LA FORCE DU GROUPE

Pourquoi je fais ça ? C'est souvent une question que l'on se pose quand le réveil sonne trop tôt ou quand la douleur est là, bien trop présente. Mais une fois l'arche mythique des Templiers franchit le plaisir l'emporte, FINISHER !!!

Nous qui sommes raideurs, cette aventure prend parfois une consonance plus individuelle. Une bonne trentaine de minutes tout seul le Dam entre Pierrefiche et Massebiau. A-t-elle point que j'étais attentif aux rubalises qui parsemaient notre chemin. Tout seul, quant il faut gérer l'effort et apprivoiser la douleur dans les descentes où les appuis sont précaires et les quadris sous tension. Tout seul dans la souffrance au milieu de la montée du Cade.

Mais nous qui sommes raideurs, la force du groupe revient très vite. Quand tu passes la ligne encouragé par les copains. En haut du Puncho d'Agast quand Ophélie, Manon et Mathieu te tire vers le haut pour franchir le mur. Dans la montée du Cade et du Puncho avec Jphi en soutien. A Massebiau, où Vadim fait les premiers mètres de la montée avec moi me donnant les derniers conseils pour le final. Un passage de témoin avec Aurel au ravito de Pierrefiche. Sur le plateau des Grandes Causses avec Jéjé dans un paysage splendide avec l'hélico qui tourne au dessus de nos têtes, grisant ! Et puis le départ bien sûr, toujours aussi magique avec Vadim, Jéjé, Gaël, Flo et Emilien.

Et puis comme nous sommes des raideurs, on a pas pu s'empêcher d'aller chercher la balise à 3 heures avec le Qashqai:))

Voilà pourquoi je fais ça, pour ces moments seul que tu dépasses pour arriver au bout et surtout pour tous ces moments de partage qui te font avancer. « On vous voit partout avec vos maillots » dixit un coureur qui faisait un bout de chemin avec moi. Une vague bleue à déferler sur les Templiers, c'est ça qui est bon !

Merci à tous pour cette aventure !!!

Dam

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 23:00

Pas simple pour trouver 4 raideurs et un assistant sur un format de deux jours, nous avons donc galéré jusqu’au dernier moment pour trouver 4 équipiers valides (après le forfait de Vinz et la blessure de Fabien)

Après de très nombreux appels et mails, c'est donc le mercredi soit 3 jours avant le départ que Damien du club SNRV répond à notre appel.

Nous sommes donc au complet : 4 équipiers (Rom, Jean-Louis de Raid Landes, Damien de SNRV, et Anthony) plus un assistant 5fabien) qui ne pourra intervenir comme joker au regard de son entorse de la cheville.

Nous partons la veille, le vendredi, afin de rejoindre le camping et les mobil-homes réservés (Fabien et Damien sont venus en famille et ont pris 1 mobil-home chacun). Les conditions sont top et pas chères. Après le stress pour constituer l’équipe, tout semble bien engagé.

Le raid est prévu entièrement en orientation, les balises sont cartées et la course se fera au score, donc la tactique est simple il faut pointer toutes les balises avant de s'occuper du chrono!
Le départ est à 11h sous un soleil radieux qui ne nous quittera pas du week end, nous sommes tous bien motivés car conscients d’être des rescapés.

Plus préoccupés par la constitution de l’équipe que par le détail du raid nous pensons que les 90 kms annoncés sur le road book pour le samedi se feront avant la nuit, les organisateurs nous "rassurent" : la dernière section CO se fera avec un départ à partir de 21h!

On part donc tranquillement au travers les marais salants en course à pieds, rapidement on se positionne avec les équipes de têtes et avalons les 9 kms en 45mins pour arriver sur la commune du Château.

Fabien, notre assistant, qui gérera parfaitement les deux jours est là, il nous indique dans la cohue la direction des canoës Anthony devant et Damien derrière filent tranquillement vers le large, Jean-Louis et Rom (dans cet ordre) prennent le 2e canoë.

La section sera longue (plus de 12kms) avec beaucoup de courants, de vagues latérales, des passages de bancs de sable, des passages de parc à huîtres, bref il me sera difficile de garder comme cap le Ford Boyard, mais nous ne perdrons pas de place sur cette section.
L'arrivée se fait sur la plage de Boyardville, nous remontons le canoë et prenons bien le temps de se ravitailler sur les conseils de Jean Louis avant d'attaquer une CO de 7kms.Les balises sont bien cachées, c'est tout l’intérêt de ce type d'épreuve, mais nous nous en sortons pas si mal car il y a beaucoup de petits chemins sablonneux qui ne peuvent êtres cartés.

La section 4 sera menée par Anthony en VTT'O, c'est la première fois que je fais un raid sans orienter, c'est moins drôle mais plus reposant, et heureusement d'ailleurs car le rythme que nous impose Anthony est un peu trop élevé à mon gout, j'ai laissé quelques forces sur cette première partie VTT constituée de chemins sablonneux ou il était impossible de rouler.
Nous arrivons sur le site du phare de Chassiron ou un contrôle (présence des quatre) est effectué par des bénévoles, très présents ces bénévoles et chapeau à ceux qui sont restés tard dans la nuit à attendre les coureurs.

A partir de ce moment Damien éprouve quelques difficultés à suivre, d'autant plus qu’on comprend que nous ne ferons pas 32 kms annoncés mais plutôt 47 kms (sans pourtant faire d’erreur d’orientation), on commence aussi à me dire que la journée risque de se prolonger assez tard et qu'il faut s'économiser ...

Nous arrivons au début de la section 5 sur la commune de Domino pour une CO, on prends de nouveau le temps de se ravitailler, Jean Louis reprend les commandes après 7h de course. La CO semble rapide, et il faut toujours s'alimenter et boire car le soleil est toujours là et ce n'est pas l'ombre des parties forestières qui fera refroidir nos organismes.

Cette CO de 7 kms se fera sans erreurs, Romuald à un don je pense pour trouver les balises sans cartes, merci à lui car les balises étaient toujours bien cachées.

Il est 19h30 à la fin de la CO, les organisateurs imposent l'éclairage VTT, logique, on prendra le temps de regarder quelques paysages de bord de mer avec comme objectif de finir la section de VTT de 22 kms avant la nuit. Mission difficile car la nuit tombe vite, on mettra 1h40, et donc on se retrouve avec une dernière partie sous la pénombre naissante.

On arrive sur la CO de nuit ou quelques équipes sont arrivées et attendent le feu vert de 21 h pour partir. Nous prenons bien le temps de nous ravitailler, mais Rom commence à ressentir les premiers effets de la déshydratation !

Puis nous partons pour théoriquement 12kms de CO dans les dunes et la foret et théoriquement pour 2h30, arrivée avant minuit chouette alors !! Mais on comprendra vite, vu notre progression par rapport aux cartes, qu'il y aura certainement plus de kms que prévu, ça va faire mal et ça va être long ...
Après 10 kms de CO, il est minuit passé, Damien et Rom laissent Jean Louis et Anthony aller chercher les balises, et attendent assis ou allongés parfois accompagnés par une horde de moustiques, et avec la couverture de survie. Rom ne va pas très bien, il est déshydraté. Les conditions sont dures et la durée de l’épreuve mal anticipée par nous.

Après avoir été contrôlé par deux bénévoles en tenue de camouflage à l'extrémité de la carte dans un trou de dunes, nous nous arrêterons pour demander un peu d'eau et quelques chips à un groupe de surfeurs qui se demandaient bien ce que nous pouvions faire dans cette foret à une heure pareille, et surtout après avoir fait plus de 120 kms.

Ah oui tiens on nous avait vendu un raid de 130 kms sur deux jours, oups on va revoir la distance totale car il reste le lendemain à faire !!

La remontée vers l'arrivée se fait péniblement, Anthony et Jean Louis sillonnent les moindres bosquets pour trouver les balises sans perdre de motivation. Vers les 3/4 du parcours, une balise est introuvable, accompagnés de l’équipe Chantonnay Raid nous cherchons durant près de 45 min dans une forêt dense et difficilement pénétrable. Nous finissons par abandonner cette balise en se disant qu’elle est mal positionnée, et puis il est tard et les gars (Damien et Rom doivent avoir froid).

Et pourtant 10 équipes l'ont trouvée, on l'apprendra le lendemain au classement car nous passons de la place 5 à la 11, logique mais dur à accepter après tous ces efforts...

A 2h enfin nous arrivons, nous encourageons quelques équipes qui elles commencent la CO, nous avons mis 4H45 !! Nous nous demandons si ces équipes seront à l'heure pour le départ de 7H30 !!!
La douche et les trois heures de sommeil seront bénéfiques à tous, car dès 6H30 nous devons être prêts à repartir.

Nous sommes un peu plus méfiants sur les distances annoncées, normalement 40 kms, bon on en fera un peu plus de 50...

Dès l'aube nous partons pour 4,5 kms de plage, les jambes vont bien, c'est toujours mieux de repartir en bonne forme.

La section 9 sera du VTT'O sur 23 kms avec une première partie de plage et de chemins ou il est impossible d'avancer autrement qu'en poussant le VTT. Je ferai l'impasse dans ce commentaire de la boulette de Jean Louis qui décide de partir seul sans carte devant nous ... je le laisserai faire un commentaire sur ce petit hic du week end, le seul moment d'incompréhension entre nous sur ce raid car vraiment nous nous sommes parfaitement entendu sur tout le reste.

Bref petite boulette et 30 minutes d'attente plus tard nous repartons avec un bon rythme ce qui nous permet de reprendre de nombreuses équipes et de revenir dans les 6-7 premiers.

Nous arrivons sur la section 10 CO au score, dans la citadelle de Le Château, la plus importante tactiquement du raid car elle fera bouger le classement si on réussi à prendre au moins 13 ou 14 balises sur les 15.

On part vite, mais pas suffisamment pour récupérer les 15 balises (certaines équipes ont réussi ), petit manque d'info entre Jean Louis et Damien qui pointe une balise de VTT et ne voit pas la balise CO cachée tout prêt, dommage. Sur la fin de cette CO il nous reste 7 minutes, Damien et Jean louis décident d'aller pointer une balise et laissent Rom et Anthony sur le retour, évidemment un contrôle nous empêche de pointer (normal), on rentrera avec 12 balises sur 15, le classement est fait désormais nous ne pouvons plus remonter.

L'avant dernière section sera très roulante en VTT'O sur 12 kms, sans difficultés, Fabien notre assistant pourtant blessé se fera un peu plaisir en prenant la place de Jean Louis, que l'on retrouvera avant d'attaquer la dernière partie de 3 kms de Run and Bike avant l'arrivée.

Arrivée à Saint Pierre, tous ravis de passer cette arche en ayant le sentiment d'avoir fait le mieux possible pour finir ce raid.

Quel plaisir de franchir cette ligne, indescriptible...

En résumé:Site magnifique, raid long et difficile, pas de dénivelé mais le sable le remplace, que de l'orientation, à refaire mais plutôt comme le reste des équipes avec un assistant/remplaçant qui entre en course quand on le souhaite.

Un excellent moment passé ensemble sur 185 kms et 20h de raid.

Tous motivés pour le refaire l’an prochain car endroit superbe et organisation parfaite, dans un esprit 100% orientation.

PS: on doit finir 10/25 ...

Anthony

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 22:51
Raid Chauds Patates 2014

Sud Loire Raid Aventure en action

Raid « Chaud-Patates » - Gresse en Vercors – 5 et 6 juillet 2014

Il s’agit ici de mon témoignage perso tel que j’ai vécu le raid, mes camarades peuvent avoir des versions quelque peu divergentes, chacun vivant les choses à sa manière.

Après de nombreux mails afin de s'organiser, nous arrivons le vendredi 4 juillet à 8h précises (mouais à peu près) chez Vadim tel que convenu, afin de participer au raid Chaud Patates dans l'Isère.

Au programme déja 10h de route pour s'y rendre.

Deux véhicules sont réquisitionnés car deux équipes :

Jérome, Vadim et Anthony dans le cam-cam de Jérome (Anthony remplaçant au pied levé la pauvre Ophélie coincée à la maison à cause d'un psoasme récalcitrant)

Mike, Ben et Aurel dans la Mikemobile

Tout le monde est joyeux, détendu, motivé sous ce beau soleil

Vadim est néanmoins 1 peu stressé "les gars vous êtes en retard et pis y a match ce soir, pas question de rater 1 minute ni même les hymnes"

Le ton est donné : ce soir l'équipe de France de foot joue le 1/4 de finale de la Coupe du Monde contre l'Allemagne et va falloir trouver 1 café afin de voir le match, et ce avant même de penser à rejoindre notre destination.

Nous partons donc sous le soleil mais plus nous avançons moins il fait beau.

Arrivés du coté de Guéret c'est le déluge. On s'arrête quand même sur 1 aire d'autoroute pour manger.

On repart avec 1 objectif en tête: trouver 1 café digne de ce nom lorsqu'il sera 18h, heure du coup d'envoi du match!

(je passe les détails concernant 1 éventuel arrêt à Lyon ou Grenoble pour récupérer des casques d'escalade)

Avant 18h on sort de l'autoroute et prenons place à 18h03 dans le café (merde j'ai paumé le nom, qui peut m'aider?) sur la route principale dans Bourgouin-Jallieux.

Après qu'un scooter est lancé l'ambiance en se gaufrant juste devant le café en faisant son malin sur la roue arrière, nous nous installons et commandons les bières.

Et là quel bonheur, les patrons du café on fait des quiches et des pizzas et les offrent à tout le monde! en plus l'ambiance est sympae, vraiment bonne pioche, le week-end commence super!!!!

Bon, reste qu'on a perdu. Mais on a bien joué et puis ce sont les futures vainqueurs en face quand même.

Vers 20h on repart direction Gresse en Vercors.

On arrive à la nuit tombante après avoir gravit bien 10km de montée depuis la vallée, le constat est simple : ça monte sec dans le coin.

La mikemobile monte au sommet sur le lieu du parc à vélos. Le cam-cam doit redescendre vu qu’on a pas fait le plein et qu’y a pas de station dans le patelain.

Bref, vers 22h30-23h après mangé nos pates, on se couche en pleine montagne.

Le matin à 6h, quel spectacle, on découvre le paysage et out la vallée d’en haut sous un superbe soleil qui ne nous quittera pas du week-end : waouh quel terrain de jeu !!!!!

On laisse les vélos au parc à vélo et on descend sur la zone de départ dans le village.

Problème, je sens que le ventre n’est pas au top, ça gargouille, y a comme 1 début de souci.

Après les consignes du briefing, on se rend compte que tout autour y a des crêtes : peu importe l’endroit où l’on va aller ça va monter !!!

On discute, on discute et du coup on part dans les derniers.

Principe du raid = 3 équipiers sans assistance pour 1 raid 24h non stop

En permanence, 2 équipiers sur le terrain et le 3e qui joue les assistants

Epreuve1 = trail

Pour cette épreuve, on part à 3 équipiers : ça part vite, ça monte sec. Très vite le peloton s’étire et plus personne ne parle.

Epreuve2 = Co

Sur le plateau, Vadim et Anthony officient. Il y a 1 peu de dénivelé mais pas trop, c’est technique, il y a peu de repères ou bien des zones de végétation dense. Vadim est au top en orientation, moi les jambes répondent bien, ça roule on enchaine vite.

Epreuve3 = VTT

Mêmes équipiers que précédemment.

D’entrée, il y a 1 belle montée puis rapidement une grosse descente technique, tout le monde est 1 peu pris à froid sauf les locaux et montagnards qui descendent à bloc en réussissant à nous doubler dans des endroits où je pensais qu’on pouvait passer qu’à un seul! Impressionnant !!!

Les freins s’échauffent et c’est compliqué de rester sur le vélo.

On s’en sort pas si mal car au pied on est avec les Lafuma mixte, les Raid Passion Nantes et les ToursN’Aventure, aux alentours de la 8e-10eplace.

On enchaine les montées et les descentes sous un soleil très présent.

Avant la transition, on monte (à pieds comme tout le monde) un mur et on aperçoit Jérome qui nous filme en haut. Je vais lui laisser ma place et vais pouvoir souffler.

Epreuve4 = Rollers

Jérome et Vadim s’y collent pour 8 km de montée.

Il commence à faire vraiment très chaud !

Je récup les vélos et part avec le cam-cam.

Je découvre alors les joies de l’assistant : stress pour arriver à temps et tout préparer à la prochaine étape, stress pour ne pas se perdre sur la route, se repérer, se garer, amener le matos, le ravito, … . Bref ce n’est pas de tout repos bien au contraire.

Après une certaine attente, ils arrivent mais Vadim est en chaussettes, il préfère porter les rollers : fait trop chaud et puis ça monte trop !

On a rétrogradé (normal c’est vraiment 1 affaire de spécialistes).

Epreuve5= Canyoning

Jérome et anthony s’y collent.

Après 800m de course à pieds en combinaison, on arrive au canyon.

L’épreuve est sympa, y a de nombreux toboggans mais peu de rappels.

Mais surgissent pour moi 2 problèmes :

1)L’eau est froide et je me retrouve avec le bide tout gonflé, ça gargouille !!!!

2)La monitrice placée en haut du 1e rappel, vérifie mon baudrier et me dit « pas tout jeune ce truc, ça va pour du canyoning mais pas question de faire de l’escalade avec ça, c’est trop vieux comme matos !»

(vous allez me dire, pour l’instant y a pas de problème. Oui mais plus tard…)

On finit la descente et repartons en courant sur 3 km de montée.

Et là, si les jambes sont ok pour courir, le ventre lui n’est plus d’accord.

A peine arrivés, 1e vidage : verdict c’est la gastro. Après 5 h d’effort ( sur 24h) ça va être long, très long !

Epreuve6 = trail

Ballade vers les sommets avec déplacements sur les crêtes: gros dénivelés en perspectives!

Vadim et Jérome s’y collent.

Durée prévue = 3h-3h30 pour les meilleures équipes.

Sauf que les organisateurs étaient un peu optimistes : la meilleure équipe a mis plus de 4h, les derniers…..

Problème : la nuit arrive te les derniers vont passer une partie de la nuit en montagne !

Pour Vadim et Jérome, l’arrivée devait intervenir entre 20h-20h30.

Ils arriveront comme les autres, plus tard que cela.

Sauf qu’à cet instant, je ne sais pas que toutes les équipes ont mis plus de temps : je prépare, j’attend, je stresse, j’ai peur qu’ils aient eu 1 problème, et la nuit commence à arriver.

Je réussis à dormir une petite demi-heure puis me vide à nouveau : 2e vidage gastrique.

Ils arrivent, ils se ravitaillent puis on repart.

Epreuve7 : VTT

Vadim et Anthony enfourchent leur vélo. Il fait beau, la nuit est claire et pas trop fraiche, il y a des lumières au loin dans la vallée mais pas de bruit : c’est extra comme conditions !

Mais très vite ça se complique avec des passages techniques en forêt ou dans des champs.

On roule avec 2 autres équipes dans un chemin en sous-bois quand soudain je suis stoppé net par une très grosse branche qui est tombée d’un arbre. A gauche sans baisser la tête ça passe mais pas à droite. Les autres passent à gauche, mais moi à droite, dans la nuit je ne vois pas la branche et me la prend en plein casque.

Résultat = sonné pendant 1 min et une frontale out

Le reste de l’épreuve se passe sans encombre, les jambes vont bien, néanmoins je vois plus grand chose sans la frontale (reste 1 loupiote sur le vélo). Je reste au plus prêt du sillage de Vadim. Pas question de faire ralentir l’allure.

Il commence à faire froid et les montées sont interminables.

Après une tentative de vidage gastrique sans succès (plus rien dans le ventre), on décide de couper afin d’arriver avant la barrière horaire suivante et de pouvoir faire le canoë.

On risque de rétrograder mais l’objectif étant de faire toutes les épreuves pour importe le classement, on coupe.

Arrivés au point de ralliement, sur un grand terrain de camping, on se guide au son de la musique techno. Des jeunes sont là pour nous accueillir. Erreur, l’arrivée est à 200m, ici c’est une fête de jeunes.

Dommage, on n’a pas le temps !

Epreuve8 : canoë

Epreuve 9 : trail

Vadim et Jérome partent dans la nuit faire du canoe sur un lac, puis enchainent avec un petit trail.

Il fait pas très chaud mais il n’y a pas de bruit juste quelques lumières, c’est chouette.

Avant de repartir avec le cam-cam pour l’assistance, un petit vidage (4e) (eh oui je sais c’est redondant au niveau de l’histoire mais ça l’était tout autant durant le raid) (et c’est pas fini).

Le prochain lieu d’assistance est assez loin, il fait nuit noire et je me trompe de route, je mets plus d’une heure pour arriver. Il faut tout installer : le ravito, les vélos, …

A nouveau c’est stressant. Du coup je me vide à nouveau (5e).

Epreuve 10: VTT

Jérome et Anthony partent en vtt dans la nuit qui va bientôt se terminer (il est plus de 3h du mat).

Il fait frais et 1 peu humide. Y a du dénivelé mais pas trop et le bide commence ç aller mieux.

Les jambes continuent de tourner (sans rien dans le ventre… !)

On assiste vers 6h à 1 magnifique lever de soleil sur la vallée et les crêtes.

Rien que pour cela, le déplacement valait le coup.

Epreuve11 : trail

On récupère Vadim qui a enfin pu se reposer.

On doit partir pour 2 trails et se relayer mais on décide de n’en faire qu’1, toujours dans l’optique d’arriver avant la barrière horaire afin de faire toutes les épreuves, notamment la dernière : la via ferrata.

Vadim et Anthony partent donc en trail, en même temps que l’équipe de Civray, on décide de rester ensemble.

Aie, si le départ se passe bien, au fur et à mesure que l’on court-marche, ça tape et le bide ne régit pas bien. Je me dis que j’aurai du laisser Jérome œuvrer sur cette épreuve.

On se prend du dénivelé et il commence à faire chaud. Vadim part sur le coté chercher une balise, j’en profite pour me vider (6e) mais ça va pas mieux.

On arrive au point suivant où l’autre équipe SLRA arrive en voiture après avoir squizzé une épreuve : super on va finir ensemble !!!

Epreuve 12 : vtt

On repart donc à 6 (avec Mike, Ben et Aurel), après que je me sois vidé encore 1 fois (7e).

Après 1 petit égarement, on file vers l’épreuve de via ferrata.

Cela monte pas mal et il fait très chaud mais on est contents d’être tous ensemble.

Epreuve13 : via ferrata

On laisse les vélos et on monte à pied sur 1km pour rejoindre la zone d’escalade.

Arrivés en haut, y a déjà des concurrents qui attendent et on monte direct, chacun se débrouillant avec son matos pour s’accrocher.

Je fais donc comme tout le monde, mais arrivés à la moitié de la pente, je me remémore ce que la monitrice m’avait dit sur l’épreuve de canyoning « pas tout jeune ce truc, ça va pour du canyoning mais pas question de faire de l’escalade avec ça, c’est trop vieux comme matos ! ».

Du coup, je me dis qu’aucun professionnel n’a vérifié mon matos avant le début de l’épreuve et je me stresse tout seul !!!

Ben et Jérome m’encourage et me guide, mais c’est pas la joie. Pour la 1e fois depuis le début du raid (et malgré les problèmes de ventre) je prend pas de plaisir.

Je me vide une dernière fois (8e) en haut de la zone de via ferrata, puis on redescend tous ensemble.

Epreuve14 : vtt

Il reste un peu de temps avant 12h (barrière horaire de fin) mais on décide de rentrer et de ne pas aller chercher d’autres balises: ça changera rien au résultat final et on a beaucoup de route pour rentrer.

On finit donc en roue libre tous les 6 pour la photo finale sous l’arche d’arrivée : le pied !!!

Nous finissons tous les 6 par un repas avec une saucisse improbable au cumin et aux herbes mais très bonne (enfin le peu que j’en ai gouté) et une bonne bière (royal !!), le tout sous le soleil avec les crêtes en face de nous.

Nous repartons peu après 13h, pour 10h de cam-cam. Tout le monde est fatigué car on a très peu dormi, on change de conducteur régulièrement et on s’arrête boire des cafés.

Après un arrêt au Flunch de Guéret nous arrivons dans la nuit pour un repos bien mérité.

Résultat : on l’a fait : 24h de raid non stop, dans 1 cadre extraordinaire.

Super expérience, équipe extra, bonne ambiance, sous un magnifique soleil.

Dur, dur avec une gastro, mais j’ai tout fait pour ne pas ralentir l’équipe (pas facile parfois).

L’assistance est une partie délicate et stressante, ce n’est pas le plus simple.

On se rend compte sur ce genre de raids que l’expérience est primordiale, toutes les équipes devant sont des équipes de montagnards.

Pour autant, cela donne envie de repartir car les raids en montagne c’est quand même autre chose!

Anthony

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 21:20

Départ de chez Gaël avec le camcam vendredi soir à 19h00, c'est parti pour 8h00 de route direction Lamalou Les Bains. Les pâtes à la bolo de Sylvie ne seront pas de trop. Une petite pensée pour Vadim, Jéjé & Ophélie … vous reviendrez plus fort !

Arrivé là-bas 3h30 du mat, réveil 7h00 ; ça pique un peu les yeux.

9H00 la musique à fond sur la place de Lamalou, c'est parti pour une C.O. 2 * 3 balises en relais puis 6 balises communes. Gaël & Sylvie font le show, ils me rejoignent en 10ème position. La course est lancée.

On enchaîne avec Gaël sur 9 kms de kayak, rapides entre les rochers dans les gorges de L'Orb ; superbe section, le décor est planté et en plus on sort 4ème.

L'épreuve reine de la journée nous attend, un trail orientation en montagne 900+, 269- pour 8kms. « Vous allez là-haut, les gars ». On lève la tête sans vraiment s'imaginer ce qu'il nous attend. On monte avec Gaël le long d'une gorge où on reviendrait bien avec la famille pour faire des ploufs. On crapahute d'abord en sous bois puis sur des bloques rocheux. On croise un organisateur « là c'est un peu chaud, soyez vigilant » Tu m'étonnes ça devient de l’escalade, parfois une chaine pour nous aider à grimper, parfois rien. Les 200 mètres de vide sous les pieds, la tramontane qui souffle, nous y sommes ! Les paysages sont vertigineux, sensations assurées !!! On arrive sur le Causse après 5 balises. On poursuit notre chemin en cherchant la 6ème, aïe elle est derrière nous en haut d'un sommet avec un peloton de 10 équipes en train de poinçonner. Je pars comme un fou, je redescends aussi vite et on repart en laissant les 3 options.

Début de la section VTT'O avec Sylvie, 16,5 km 410+, 904-. Les équipes sont en vu, on pousse beaucoup le vélo mais ça s'enchaine bien. On retrouve les Gones (1ère équipe mixte) à la balise 12, on commence l’ascension d'une crête pour pouvoir redescendre sur la 13. Arrivé à une porte rocheuse, on poursuit notre chemin . On s'y engage les vélos sur le dos toujours avec la tram qui souffle (il faut bien tenir le vélo !) Arrivé en haut, aïe il faut tout redescendre nous n'avions pas vu le chemin qui descendait. On perd bien 45'. Toujours en compagnie des Gones, je décide de ne pas suivre à l'intersection suivant, pas facile la lecture de carte micro IGN. On finit avec 10' de retard sur eux juste à la barrière horaire. Il est 16h30.

On ne rentre pas dans la section suivante trail, spéléo qui s'annonce bien rude aussi. On se rend avec le camcam au départ VTT. Gaël et Sylvie partent tout les deux pour 20,7 kms 684+, 1168- en VTT, il est 17h30. Objectif prendre les options, la barrière horaire est à 20h40. Après un bon enchaînement, ils se retrouvent dans la pente au milieu d'une ravine avec une falaise à leur pied. C'est très chaud, Sylvie s'en rappellera longtemps !!! Ils sont juste en face de nous en faite, ils nous voient mais pas nous. L'heure tourne et vu le parcours jusqu'à présent, je commence à m'inquiéter. J'entends une voix « Gaël, Gaël », c'est Sylvie les voilà il est 20h50. On ne peut pas s'engager sur la section suivante. On repart donc tous les trois pas mécontent de s'être retrouvé. Une CO nocturne nous attend avec Sylvie. Heureusement qu'elle a commencé ce matin, il fallait qu'elle rentre sur 4 sections dans la journée. Ce sera la dernière. Une CO bien compliquée, où le vert foncé que j'ai bien connu cette hiver c'est transformé en jaune … on rentre avec 3 balises et une grosse faim.

Une douche et au dodo le réveil est à 6h00 demain.

On part de Lunas après avoir déposé nos vélos à Caunasse (et oui ça ne s'invente pas)

Un trail qui n'a rien de verticale nous attend, mais tout de même ça monte dans le coin. Une belle épreuve d'escalade, je me régale. S'en suit une petite CO IGN qu'on enchaîne bien. Les deux sections VTT du jour se résument à de superbes descentes et des montées où la côte de Portillon te fais penser à du VTT pour mini pouce. Tout ça dans un paysage de terre rouge, tout simplement magnifique !

On peut regretter que cette journée ne soit pas plus joueuse avec l'ajout de porte horaire, le classement du samedi restera figé, 5ème place en mixte. Le contrat est rempli.

Il n'y a plus qu'à rentrer, relais des chauffeurs jusqu'à l'air du château de Carcassonne, dodo … 1 heure de bouchon à Toulouse … à nouveau relais jusqu'à 2h30, arrêt à l'air de Vendée cette fois-ci il faut dormir, après 1 heure Gaël se réveille (nous n'avions pas mis le réveil, on aurait pu avoir un coup de téléphone du chef à 8h30 « vous faites quoi les gars, vous êtes où … ça aurait été énorme) bref couché 5h00, au collège à 8h30 bizarrement les collègues nous ont trouvé fatigué.

Un grand merci à Taill'aventure pour leur accueil chaleureux et leur esprit de famille. Sans aucun doute notre plus beau raid !!!

Dam

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